mercredi 28 mars 2012

Sortie #77 Sara Korrika trail ? C'est fait !

Bonjour,

 

Alors oui j'ai pris mon temps pour digérer l'évènement et faire ce CR. Il fallait ces quelques jours pour prendre le recul nécessaire pour analyser ce qu'il s'est passé et les sentiments différents voire opposés qui en sont ressortis.

Mais revenons au dimanche matin ou j'arrive sur le village de Sare que je commence à connaitre maintenant. J'arrive une heure avant pour retirer le dossard et prendre la température. Je n'ai jamais vu sur les trails faits jusqu'à maintenant autant de gars affûtés. Je croise sans me manifester, timidité primitive oblige, Nicolas Darmaillacq dit le Lémurien qui en plus d'être un traileur performant tient sur la toile un blog hyper intéressant sur son activité internationale notamment, il a fait le Mont Cameroun !!!!! Respect. Bref, ca parle pas mal basque, espagnol aussi, ca sent le rendez vous de ce début de saison. Le temps est magnifique, le soleil va cogner même si nous ne sommes qu'en mars. Je rencontre Fred avec ses brooks, et nous discutons un peu avant le départ. Il finira en 2h47 ce qui est un excellent temps, un gros bravo à toi Fred !

Info importante, le speaker pré course nous annonce la barrière horaire au 15eme kilomètres à 2h15 alors qu'elle  était annoncée à 2h30 sur le web.

Le départ est donné, connaissant l'ampleur de la tache, je pars prudemment et très vite ca monte raide. Je suis bien entouré avec beaucoup de gens devant mais quelques uns derrière aussi. Nous sommes tous à la peine, mais j'en garde encore pas mal sous la semelle pour ma part. Arrivé au col des 3 fontaines, la file est déjà très étirée avec souvent plusieurs mètres entre chaque coureur. Je profite du plat autour du col pour relancer et j'attaque la montée vers la brèche d'Atekaleun que je connais bien aussi. C'est dur mais ca passe bien et j'arrive en haut de la 1ere ascension dans un bon état de fraicheur. Le 1er ravito est 200 metres plus bas, je bois quelques verres d'eau et je repars. Il n'y avait rien à manger, dommage (c'est le ventre sur patte qui parle).

Le chemin part sur la droite, en légère descente, de quoi courir, c'est le pied. Après une partie descendante très raide, nous retrouvons un chemin forestier et c'est parti pour de la descente ou on peut courir sans s'exploser les jambes. Un pur moment de running. Je consulte régulièrement ma montre pour surveiller que je vais bien passer avant la barrière horaire. Et je m'inquiète quand même un peu. Alors j'accélère à mon rythme hein. Mais pour ma part, je suis pas de loin de "à fond".

Arrive le 14eme kilomètre sur ma garmin, et nous en sommes à 1h58... Tout va bien me direz vous, sauf que là, au détour d'un virage à 90 degrés, boum ! La montée ! Le mur ! Et l'énergie tout à coup me quitte, je pousse sur les jambes mais je rame. Je cherche du regard la table et les gens qui diront stop mais nous tournons autour de la montagne sans voir plus loin que 30 mètres devant. Je scrute la garmin toutes les 2 minutes, je passe les 15 kilomètres en 2h06 et toujours pas de table de contrôle. WTF ??? (What's The Fuck, en français ca donne "mais qu'est ce que c'est que ce bordel?). Ca monte toujours très dur et je me dis que s'ils m’arrêtent alors que j'ai déjà fait les 15 kms réglementaires pour la barrière j'hurle. 2 autres coureurs à mes côtés se posent les mêmes questions.

Finalement au 16eme km, nous nous rendons compte que si barrière horaire il y avait, nous l'avions passée. Là je déconnecte, mentalement je suis vidé. Je décide de rentrer avec les moyens du bords, cette seconde montée est terrible. A mi-hauteur, j'ai un douloureux blocage tendineux au niveau de la cheville gauche. Et pas de ravito avant 700 mètres de montées minimum, aie. J'ai mal. Ouille. Bon, ben c'est pas grave, je serre les dents et je la ferme. Je monte un pas après l'autre, après 15 minutes pour 100 mètres de faits, la douleur s'estompe petit à petit. Incroyable ce que le corps arrive à faire quand on n'a pas le choix.

Je finis par arriver au dernier ravito km 18, bonne nouvelle il n'y a plus d'eau... Et ma poche à eau est... vide bien évidemment. Je me gave de coca et de jus d'orange, je pars avec un gobelet de coca pour les 200 mètres de montée restants. En plus, il fait chaud, le soleil tape dur. J'avoue que j'ai pensé à abandonner, mais ma "crampe" tendineuse est passée, et l'abandon ne fait pas partie de mon vocabulaire. Je sais que ca va être dur mais je repars. Appelez ça de l'inconscience. Il parait que le basque est tétu... je confirme.

Je bascule pour la dernière fois sur la brèche et j'entame la dernière partie. Encore un peu plus de 6 kilomètres de descente avec une nouvelle crampe aux ischios de la jambe gauche, aie. J'ai mal. Là j'en chiais déjà mais c'est à ce moment que j'ai compris que la fin serait très très très longue.

Je patiente un peu, là encore pas le choix, faut descendre d'une façon ou d'une autre. Surtout que l'on voit en contrebas le village de Sare, j'entends même la sono. Je repars et je finis tout doucement pour ne pas réveiller mes crampes en marchant, et un semblant de course quand c'est plat vers la fin.

Je finis par boucler mon périple en 4h33, et je ne suis pas dernier !!!!!! Objectif ne pas finir dernier atteint ! Sur 587 inscrits, nous sommes 495 arrivants. Si tous les inscrits sont partis, cela fait quand même 15% d'abandons, je trouve ça énorme. Mais en phase avec la difficulté du jour.

Le premier fait 1h56, à près de 13km/h de moyenne... un truc de malade, je n'arrive pas imaginer à quelle allure il a fait le parcours.

Conclusions:

1- Le trail en montage, c'est pas de la gnognote

2- En dépit de mes sorties préparatoires, je suis loin du compte. Aujourd'hui 3 jours après j'ai encore de grosses courbatures, je les aurai encore demain.

3- J'ai clairement quelques kilos de trop pour être à l'aise sur ce type d'épreuve. Autant sur le plat, je peux courir et assurer, autant en montagne je dois perdre un peu pour limiter les impacts dans les descentes et monter plus facilement.

4- Après la déception d'une fin de course catastrophique, je réalise que je suis quand même arrivé au bout et j'en suis fier.

5- Je reviendrai ici l'année prochaine avec cette fois une préparation que je vais déjà entammer.

6- Cette épreuve aura été une excellente préparation pour l'Euskal trail du mois de mai qui arrive, et qui à priori sur le 2X25 que je vais faire est moins difficile.

 

J'avais mon fan club sur cette épreuve mais ils m'ont raté, j'ai été trop lent. Ci dessous quelques photos de cette magnifique journée.

 

Crédits photo: Patatrac (il se reconnaitra)

 



Tout en bas là bas, la baie de St Jean de Luz

 



Avec un petit zoom, magnifique.

 



La sacro sainte Rhune

 



Le fameux petit train de la Rhune

 



La montagne basque, au fond le côté espagnol

 



C'est par là

 

Voilà pour ce superbe trail, le premier frenchy Maxime Cazajous est 5eme et devient champion régional de skyrunning. Je recommande parce que c'est dur, c'est beau et c'est fort.

Gora Euskadi

mardi 13 mars 2012

Sortie #75 Prépa trail, ouille ouille ouille

Bonjour,

Alors dimanche matin, comme prévu, j'étais au fronton de Sare. Prêt à en découdre et à passer la brèche d'Atekaleun, voir enfin ce qu'il se cachait derrière cette montagne. Je pars vers 8h30, j'initialise ma garmin 405 sur le mode parcours et je pars. Oui mais voilà, apparemment je ne suis pas parti du point alpha du parcours, du coup, le mode guidage ne fonctionne pas et il pointe inlassablement le point de départ. 2 kms après lorsque je m'en rends compte, il est trop tard. Je n'ai vraiment pas envie de me retaper 4 bornes de plus surtout que je sais que ce qui m'attend, c'est du lourd.

Le tracking GPS fonctionne quand même, j'aurai ma trace à posteriori pour l'étudier donc ca me va. Je commence la montée, les sensations sont bonnes, je marche pas mal surtout et je profite du paysage. Tout au long de la montée, je passe par de petites bergeries d'estives utilisées l'été par les bergers et leurs troupeaux.



Celle ci est très bien entretenue, c'est la plus basse et elle semble aménagée. J'ai l'impression qu'elle sert plus aux humains qu'aux brebis. Un peu plus haut, ce sont de vraies bergeries d'été bien rustiques.

Je continue cette première montée vers le col des 3 fontaines que je connais bien maintenant sans me perdre. J'en profite à mi parcours pour prendre 2 photos du panorama.



Tout au fond, c'est Biarritz. Ca se voit pas forcement là tout de suite, mais c'est bien ça.

De l'autre côté, en haut la Rhune:



 

Je croise un coureur à fond dans son trip sur cette montée. Je lui lance un bonjour mais il ne me répond pas. Je suspecte un basque espagnol qui n'a pas voulu comprendre, il monte vite, c'est bien, je suis content pour lui mais je trouve dommage cette attitude. Je suis basque aussi, et je ne cautionne pas ce comportement. Ou alors il était sourd... Mouais... Passons. J'atteins le col des 3 fontaines et je profite de randonneurs au loin qui semblent monter également sur la brèche d'Atekaleun. Ouf, je n'aurai pas besoin de me poser trop de questions sur le chemin à prendre.

Je poursuis et tout se passe toujours bien, j'arrive en haut presque frais comme un gardon. L'autre versant est magnifique, très vallonné avec de multiples chemins possibles. J'essais de me remémorer le tracé vu sur openrunner de la Sara Korrika mais je n'ai aucun repère. Je suis largué. Vais je faire demi tour? Non non non, même pas peur, je m'élance dans la descente et je prends le chemin principal sur la gauche. Je descends, descends, et descends encore, et j'arrive tout en bas et là je ne sais pas par ou revenir pour remonter par un autre chemin d'ou je viens. Je réfléchis un peu, je pourrai tenter à nouveau l'aventure mais j'ai un peu morflé sur la descente alors la sagesse me revient tout à coup et je repars sur mes pas. Là au moins, je sais d'ou je viens. C'est reparti pour 3 kilomètres de montée très sèche, je recroise des randonneurs qui doivent me prendre pour un fou ou un super sportif... la blague. Le constat est que la montée, ca passe plutôt bien. Je retrouve la brèche et je repars pour la descente vers le col des 3 fontaines. Au fameux col, je descends d'ailleurs un peu trop bas et voilà qu'il faut que je me retape du dénivelé pour retrouver mon chemin . C'est à ce moment que bip bip mon garmin me lache, après 15 kms et 3h15 de tracking... Je peste, c'est moche moche moche ! 3h15 d'autonomie ! Elle va partir au SAV Garmin cette 405, c'est pas normal ça.

En plus, je prend une alerte sur le quadri gauche. Ouille ouille ouille, le retour s'annonce compliqué. Du coup je reste très droit dans la descente et mes muscles au dessus de mes genous hurlent. Je m’arrête régulièrement pour étirer le tout. Je finis très tranquillement, je ne veux surtout pas me blesser. Au total, ce sera une sortie de 22-23 kilomètres avec 1500 de D+ et autant de D-, une bonne prépa pour habituer mon corps de coureur de plaine à cet effort si particulier.

En complément de ma sortie précédente, je pense que ce sera suffisant même si je ne me fais aucune illusion, le trail du 25 mars sera très difficile pour moi. J'ai 15 jours pour récup, faire un peu de gainage et prendre des forces.

Autant j'ai géré l'effort en lui même, autant la période post effort a été compliquée. J'ai pris je pense un coup de chaud et j'ai dormi toute l'après midi, ainsi que toute la nuit qui a suivi avec en plus un bon mal au crane. Et puis vient l'effet kiss cool, lundi et surtout aujourd'hui mardi, de grosses courbatures aux jambes. Mais je m'y attendais cette fois et je gère beaucoup mieux.

Place au repos et à la récup. Je vais tenter une sortie cool VTT mercredi ou jeudi. Il me tarde déjà le dimanche 25 mars ! Oui je suis un peu maso sur ce coup.

A bientôt pour de nouvelles aventures.

dimanche 4 mars 2012

Marathon des villages 2012, je suis inscrit !!!

Bonjour,

 



Ça y est, les inscriptions pour le marathon des villages 2012 sont ouvertes et j'ai sauté le pas pour cet nouvel objectif majeur de la saison. Ce sera le dimanche 7 octobre, ca me laisse toute la rentrée pour préparer sereinement cet évènement, mon tout premier marathon.

L'objectif sera à l'identique de toutes mes courses: finir. Après, d'ici là, faudra voir si je peux taquiner les 4 heures... ou pas.

En attendant, je cours chez moi, sur mon parcours tout plat.

Sortie #73 de nuit, 13.6 km à la frontale avec passage au bois du Burk.

Et aujourd'hui sortie #74 de 21.7 km en 2 heures et quelques, super bonnes sensations même si la fin était un peu difficile. Le temps était top pour courir, de la pluie par alternance mais bien couvert sous ma casquette et mon haut Kalenji étanche, pas de problème. C'est définitivement mon temps préféré pour courir. J'ai remis un peu de volume cette semaine parce que le début février n'a pas été très productif, ça me fait une semaine à 47 kms, un peu plus en phase avec mes objectifs de l'année.

Allez vivement dimanche prochain pour aller taquiner le pottok au pays basque.

Cascadia 12 de brooks, le point matos

Que valent les Cascadia de Brooks? J'ai pu au fil du temps tester quelques chaussures de trail. Des hoka, des asics trabucco, des ...