Le dimanche 26 novembre 2017, la France a gagné la coupe Davis et le PSG a battu l'AS Monaco. Mais ces infos sportives étaient subsidiaires. La vrai info qui valait le coup et qui est passée totalement inaperçue, c'est que j'ai fais l’ascension de la Rhune depuis Ascain. Je m'insurge devant le mépris des médias sur ma performance inouïe. Pour que ceci reste dans les annales, je vais graver cet exploit dans ce blog lu par des millions de personnes dans le monde... ou pas.
Alors comment m'est venue cette idée d'une incroyable originalité me direz vous? Et bien je vais tout vous dire.
Repartons dans le passé un matin du mois de mai 2017 sur la place de St Etienne de Baigorry. Après une belle insolation et une nuit pourrie, je me vois contraint de ne pas partir le 2nd jour de l'euskal trail . Nous décidons avec mon compère Christophe d'aller prendre un petit déj pas volé sur la place du village ou arrivent en ce matin petit à petit des finishers de l'ultra (130km et 8000m de D+). Les arrivants sont interviewés au micro après une salve d'applaudissements. Et là, une dame d'une cinquantaine d'année passée arrive. Si je la croise dans la rue, impossible de savoir qu'elle est une ultra runneuse. Sauf qu'elle l'a fait ! ho, my, god ! Et il en reste encore beaucoup à arriver donc ca veut dire qu'elle n'a pas trainé en route. Je suis scotché.
Le commentateur la félicite et lui pose la question de sa préparation. Elle répond qu'elle s'entraine tous les week-end et qu'elle monte à la Rhune depuis Ascain une, deux voire trois fois d'affilé. Jusqu'à 5 fois pour la prépa de l'ultra.
Je connais bien la Rhune pour y avoir monté plusieurs fois mais en partant de Sare. Elle a piqué ma curiosité et je m'étais noté dans un coin de ma petite tête de tenter l'expérience.
Chose faite ce dimanche. N'y étant jamais allé en partant d'Ascain, je me suis renseigné via un super blog sur les randos que je conseille fortement: onvqf.over-blog.com/ . Parcours et photos détaillés, top pour préparer une sortie.
Je pars du parking du village ce qui est une erreur. En effet, ca monte gentiment pendant 1.2 km jusqu'à un autre parking qui permet lui d'attaquer directement sur du vrai bon chemin en terre comme on les aime. Le goudron ! C'est pas bon ! La terre ! C'est super ! Donc note pour la prochaine fois, monter en voiture jusqu'à ce second parking.Et c'est parti, ca monte ca monte et puis ca monte. Le paysage devient de plus en plus beau en prenant de l'altitude. La baie de St Jean et la ville de Biarritz sont clairement visibles.
Je me plante une première fois en prenant sur la droite un single qui m'inspirait. Il permet de courir pendant 700 m à peu près avant une très forte montée dans les rochers. Chemin assez pratiqué visiblement car je n'ai pas eu la sensation de me perdre. En arrivant en haut de cette première grosse montée, à peu près à 500m d'altitude, on arrive sur une vaste zone plate avec juste après le sommet de la Rhune. Hop hop quelques foulées et le vrai dur commence. Il faut y aller avec les mains par moment, pas question de courir là. Tu mets un pied devant l'autre et c'est déjà très bien.
J'arrive non sans mal en haut. Je monte au point de vue qui est juste merveilleux comme dans mes souvenirs.
Côté espagnol, des brumes dans les vallées magnifient encore plus le paysage. Trop trop trop trop beau.
Il est temps de repartir. Et là seconde erreur tactique. Je repars un peu comme si je partais sur Sare au lieu de repartir tout droit d'ou je suis venu. Et je me retrouve à galérer avec des ronces, des sapinettes, des rochers, de la flotte. Au loin un guide de randonnée aurait pu dire: "vous voyez le gars là bas? Ben c'est exactement ce qu'il ne faut pas faire". Je finis par revenir sur la mini plaine évidemment à l'endroit ou s'écoulent toutes les eaux de ces jours pluvieux et je m'enfonce dans la boue parfois jusqu'à mi mollet. Enfin je retrouve trop content le bon chemin et je redescends par ou j'aurai du initialement monter. Descente pépère car j'ai une petite douleur au mollet droit que je ne veux pas aggraver (qui me suis depuis ma sortie à Paris).
A mi descente je croise un gars cheveux long, taillé comme un aigle qui monte pieds nus. Je m'arrête tellement ca m'impressionne. Le gars court sur de la caillasse presque plus vite que moi je descends. J'hallucine ! Retour tranquille à la voiture à Ascain super content de cette sortie. Ca fait du bien.
Au final, le temps réalisé importe peu tellement j'ai galéré mais je suis surpris par le gros dénivelé fait. 900m de D+ sur 12.5km aller retour, ca donne en vrai 900m de D+ sur 6 km, c'est assez énorme. Je ne l'ai fait qu'une fois, alors l'enchainer 2, 3 ou plus, respect aux ultra trailers !
Alors non il n'y a pas de photos parce qu'il pleuvait un peu et mon téléphone n'est pas étanche. Vu que c'est celui du boulot je n'ai pas pris de risque. Mais la prochaine fois, je shoote à mort, promis.
Le screen de la sortie:
A pluch
